Le manga serait-il un sous art ?

2 novembre 2015 à 10 h 56 min
Le manga serait-il un sous art ?

Bien que la culture manga gagne du terrain un peu partout dans le monde, il n’est pas encore considéré comme un art à part entière. Et même si le manga ne représente que 40% des ventes de BD en France aujourd’hui, il reste un art populaire. Le succès du manga a commencé au début des années 90 avec la série Akira. Vient ensuite la génération du Goldorak, cette série d’animation industrielle à quatre image par seconde.

De nos jours, on peut se passer pour un ignorant si on n’est pas fan de mangas. Idem pour un dessinateur qui ne sait pas dessiné du manga. En France, son statut culturel est très porté sur l’intellectualisation des arts mineurs. D’ailleurs, l’engouement pour cet sous art a fait émerger une aristocratie du manga.

Le manga, un véritable art populaire

 

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Toujours aussi populaire dans son pays d’origine, il continue à être considéré avec condescendance par les élites culturelles du pays. Un mépris qui s’explique par diverses raisons. Tout d’abord, le manga ordinaire est la production d’un studio qui répartit les tâches au sein d’un atelier. Or, ce système favorise la segmentation du public. En conséquence, même les amateurs peuvent différencier nettement une série « lesbienne soft » ou une« lesbienne hard ».

D’où vient le manga ?

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Peu d’entre vous le savent, mais le manga s’est inspiré des comics Américain du fait qu’il s’est mis en place entre 1945-1952, une période pendant laquelle les Etats-Unis prônaient l’occupation militaire du Japon pendant 7 ans. Le manga reprend ainsi les mêmes recettes dont la publication en magazine, les histoires sérielles, papier bon marché, format poche et impression noir et blanc. Par conséquent, si le manga triomphe aujourd’hui partout en Asie, c’est du moins sous sa forme japonaise. Avec la Corée, la Chine et les Philippines qui développent leur propre production, il faut reconnaître que les élèves ont dépassé le maître.