Comment prévenir une intoxication alimentaire ?

L’intoxication alimentaire est une infection dont on souffre au moins une fois dans sa vie. Cette pathologie est très fréquente à travers le monde entier et particulièrement dans les pays occidentaux. Dans les pays en …

L’intoxication alimentaire est une infection dont on souffre au moins une fois dans sa vie. Cette pathologie est très fréquente à travers le monde entier et particulièrement dans les pays occidentaux. Dans les pays en voie de développement, elle est considérée comme un véritable problème de santé publique.

Pour comprendre et éviter cette infection, voici quelques infos et conseils pratiques.

Les micro-organismes responsables de ce malaise

micro organismes

Par définition, l’intoxication alimentaire est une infection causée par l’ingestion d’aliments contaminés par des agents infectieux ou des toxines. En général, les bactéries, les virus ou encore les parasites se trouvent surtout dans la viande crue ou les aliments mal cuits.

Les virus et parasites peuvent aussi être présents directement dans n’importe quelle nourriture ou ajoutés suite à une contamination croisée (au restaurant, au supermarché ou à l’usine de préparation), mais aussi à une mauvaise hygiène. Si vous ne faites pas attention, ces micro-organismes peuvent engendrer de graves conséquences sur la santé.

Selon les recherches, il y a plus de deux cents micro-organismes qui entraînent cette infection. Les plus connus sont : les Salmonelles, l’E.coli, les Campylobater et le Norovirus. Cette liste définitive n’est pas exhaustive.

La première catégorie affecte principalement les enfants de bas âge, les individus fragiles ainsi que les personnes âgées. Vous les trouverez dans les œufs, ainsi que dans la viande crue ou sous-cuite. Ce sont les sous-espèces de l’E.coli (STEC) qui provoquent des maladies sérieuses. Le souffrant présente une forte fièvre, des vomissements fréquents et une diarrhée hémorragique. Bien évidemment, les enfants et les seniors sont les principales victimes. Les STEC s’attrapent par le biais des produits bovins (lait non pasteurisé, viande hachée, aliments contaminés par la déjection des bœufs).

Les Campylobaterjejuni, par contre, désignent une puissante bactérie qui se retrouve dans les intestins d’oiseaux. Ce micro-organisme se trouve également dans les excréments du bétail et des animaux de compagnie. Heureusement, il ne survit pas en dehors de son environnement naturel. Ainsi, il est facile de le neutraliser et de l’éviter. Il suffit de bien cuire les aliments (poulet frais en grande surface) et respecter les règles basiques d’hygiène alimentaire.

Le Norovirus est le plus contagieux. Il provoque des vomissements et diarrhées permanents. Il faut plus de 200 000 morts chaque année surtout dans les pays en voie de développement. En France, il est à l’origine de la gastroentérite. Ce virus mortel s’attrape via les feuilles de légumes, les fruits de mer ou encore les fruits frais. Le Norovirus résiste à une température de plus de 60 °C. Ainsi, vous pouvez être affectée même après avoir longuement cuit votre nourriture. Il se transmet et se répand facilement dans les espaces de santé, à savoir les hôpitaux ou encore les maisons de retraite.

Les symptômes de l’intoxication alimentaire

les symptômes

Toutes les formes d’intoxication alimentaire se caractérisent par de la diarrhée, des vomissements, de la nausée et des crampes abdominales. Ce sont souvent les infections bactériennes qui causent ces signes. Le patient présente aussi de la fièvre accompagnée de maux de tête. Les symptômes apparaissent généralement quelques heures après l’ingestion de l’aliment contaminé, et peuvent durer un jour à une semaine.

Certaines infections influencent le système nerveux central et provoquent des conséquences néfastes sur les neurones. Par exemple, la consommation de fruits de mer contaminés par la saxitoxine provoque automatiquement la paralysie de la bouche avant de se propager dans le reste du corps. Ensuite, l’ingestion de scombroïdes engendre des bouffées de chaleur, d’éruption cutanée, des douleurs d’estomac et de l’intestin.

L’intoxication par les champignons agit tout de suite sur tout le système nerveux. Le malade présente plusieurs signes : rétrécissement des pupilles, salivation excessive… De l’écume se manifeste également au niveau des lèvres. Le malade souffre de vertiges, de confusion, de larmoiements et au final il peut tomber dans le coma. Si le champignon est vénéneux, la personne subit des crises convulsives 2 heures après la consommation.

Par ailleurs, l’intoxication alimentaire provoque également la déshydratation, une importante perte d’eau et d’électrolytes. Un empoisonnement non infectieux génère des troubles permanents au niveau du système nerveux.

Dans certains cas, il entraîne même la mort. Dans le cas où les symptômes sont moins sévères ou simplement mineurs, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin. Par contre, si ce sont des enfants ou des personnes âgées qui en sont atteintes, il faut directement prévenir un docteur.

Les règles d’hygiène à adopter pour éviter une intoxication alimentaire

se laver les mains

Voici quelques gestes à adopter pour éviter l’intoxication alimentaire. L’hygiène des mains est indispensable : lavez-vous les mains avec du savon et de l’eau tiède avant de préparer vos repas, notamment ceux qui sont crus ou qui ne vont pas être cuits. Ce réflexe doit également être automatiquement adopté après être allé aux toilettes, mais aussi après avoir touché des ingrédients terreux, de la volaille, la poubelle, un animal, et enfin après un éternuement.

Nettoyez tous les équipements de cuisine à savoir la surface de travail, les planches à découper et les couteaux. Le sol de la cuisine doit également être astiqué afin d’éviter l’accumulation de crasse et de graisse. Tous les déchets doivent être directement jetés à la poubelle. Et à son tour, cette caisse doit être vidée régulièrement. Cela permet d’éviter l’accumulation des moisissures et des animaux nuisibles (rats, mouches, souris, cafards…).

Respectez la préparation des mets ainsi que la conservation des aliments. Soyez attentif en ce qui concerne la date limite de chaque aliment. Lisez bien les inscriptions sur les emballages. Evitez de recongeler les aliments déjà décongelés. Si les plats sont entamés, conservez-les uns à un dans un emballage hermétique. Cela permet de prévenir la contamination croisée.

Et pour terminer, vous devez bien maîtriser la cuisson de votre nourriture, notamment de la viande crue et des fruits de mer. Plantez un couteau au fond de la viande, des saucisses et des volailles. Ce geste permet de vérifier qu’il n’y a plus de sang. Utilisez un thermomètre pour vérifier la température interne de la cuisson de vos mets.

Les traitements en cas d’intoxication alimentaire

intoxication alimentaire

La cure de l’intoxication alimentaire dépend entièrement de sa gravité. Si elle est simple, il suffit d’une réhydratation ou d’un traitement médicamenteux. La guérison se fait spontanément dans les 48 heures qui suivent. Par contre, si les symptômes sont graves et que vous souffrez d’une déshydratation critique, une hospitalisation est nécessaire. A ce moment, vous recevrez une réhydratation intraveineuse.

En général, lorsqu’il s’agit d’intoxication alimentaire qui affecte le système nerveux, la prise d’antidotes ou de médicament est fortement recommandée. Par exemple, l’atropine stoppe directement les effets toxiques des champignons. Sinon, l’aspiration gastrique ou un lavage gastrique est indispensable en cas d’intoxication par le biais des pesticides. Dans ce cas, il faut aller à l’hôpital.

Pour éviter les ennuis, il est préférable d’éviter de manger des aliments solides lorsque vous avez la diarrhée ou des vomissements. Commencez par manger des mets liquides de petite quantité. La consommation d’alcool et de caféine est strictement interdite.

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